Avec la mise en place progressive des rendez-vous de prévention aux trois âges-clés de la vie (25, 45 et 65 ans), Santé Publique France se penche sur la période charnière de la quarantaine où apparaissent les premières problématiques de santé. C’est aussi à ce moment-là, selon cette dernière, que la prévention peut le mieux jouer son rôle pour maintenir toutes les chances de vieillir en bonne santé.

 

Que se joue-t-il en matière de santé à mi-vie ?

Depuis quelques années, des rapports identifient une santé dégradée à partir de la mi-vie. Selon les données épidémiologiques de la population, les conséquences des habitudes et des parcours de vie sur l’état de santé apparaissent dès 40 ans et s’accroissent avec l’âge. À cette période, les facteurs de risque et les maladies chroniques commencent à s’accumuler. Le risque, par exemple, de survenue d’un diabète de type 2 augmente à partir de 40 ans. Un tiers des 45-54 ans cumule déjà au moins deux pathologies chroniques. Les interventions de prévention santé doivent donc agir sans attendre pour ne pas laisser se dégrader les chances de rester en bonne santé.

Une approche "populationnelle", qu'est ce que cela implique ?

Développer une approche populationnelle fondée sur le cycle de vie permet de travailler sur la santé individuelle des personnes et sur les déterminants socio-environnementaux de la santé. De manière générale, entre 40 et 60 ans, les adultes traversent une période particulièrement riche en transitions qu'elles soient familiales (départ des enfants du foyer, séparation, famille recomposée...) ou professionnelles...
De plus, ils constituent une génération-pivot de la société entre les plus jeunes et les plus âgés. A ce moment de vie, plusieurs études montrent l’impact des conditions d’emploi, de l’usure au travail, ou encore du non emploi comme facteur d’isolement social, de fragilisation de l’estime de soi. Pour certaines personnes, telles que les mères seules, le milieu de la vie peut être plus précoce au regard des rôles qu’elles doivent assumer, combiné aux événements qu’elles traversent. La santé dépend fortement des situations sociales.
 

Quelles mesures seront prises ?

La mi-vie est un moment clé car il est encore temps de changer de mode de vie et les personnes sont réceptives à ce changement pour elles-mêmes et pour leur entourage. Les études montrent que plus on adopte tôt ces comportements favorables à la santé, plus ils ont un effet bénéfique cumulatif sur le vieillissement. On sait aussi qu’associer les actions de prévention s’avèrent plus efficace tant elles interagissent. Il s’agit donc de travailler et coordonner ensemble les sujets alimentation, activité physique, tabac et alcool pour aller vers un véritable effet de réinitialisation de sa propre santé à ce moment-là de la vie.

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